mardi 9 février 2010

Résonnance

Une course effrénée, dressée sur roues
et je m’écroule sur un banc, blanc.
La neige coule sur la ville
épaisse, en fleuve de tissu :
cape effleurant mon monde et recréant ma vue.

Le froid ne m’atteint pas mais le fleuve me prend.
Il marche paisible, silencieux de bleutée.
Captivée je me noie par les yeux.

Une ombre passe
poursuivie par l’odeur de sa cigarette.
Odeur qui joue dans ma mémoire ;

éveille en moi le souvenir de paysages
que m’avaient décrits tes poèmes.
Des paysages humains
violents et remplis de tendresse,
de tes larmes cachées
baignant ton génie de beauté.

Debout !
La Création est un poème
qui ne se construit que par l’homme.
Je souffle ce petit, petit flocon de neige
et je sais que toi tu frissonnes
en résonance avec mes mots.

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