samedi 13 février 2010

Matin froid

Reste de nuit
sur la chaussée blanchie-
ombre de vie
sous le porche a son lit.

Le trottoir est givré,
le blanc froid choit
nimbé,
et engourdit les doigts.

À pas pressés
sur le chemin du quotidien :
pavés de bitume,
allées goudronnées,
qu’habitent les regards embrumés,
passant du métro à la nuit,
croiser chacun, de tous à vie.

La ville est froid,
soupirs de renaissance
en buée montent sous les toits.

Sentier d’une éternelle errance
à l’intérieur de soi,
celui qui mène chaque pas
par-delà les rues
au-dessus des ponts,
sur les caillasses de la vie,
les dunes,
les forêts de joies et de bruits ;
celles où l'enfant
s'ennuie.

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